Festival TV de Luchon : après l'entretien de la présidente Emmanuelle Eymard, lettre ouverte de cinq administrateurs
Suite à l'interview d'Emmanuelle Eymard, nouvelle présidente du Festival TV de Luchon (lire ici), cinq membres du conseil d'administration de l'Association Festival TV Comminges Pyrénées (AFTVCP) lui ont adressé (via mon blog) la lettre ouverte suivante :
"Nous tenons à réagir pour clarifier notre positionnement au sein du Conseil d’administration dans l’intérêt de l’association et du "Festival TV de Luchon", dont la 23ème édition aura lieu du 3 au 7 février 2021.
Contrairement à ce qu’indique Emmanuelle Eymard, il ne s’agit en rien d’une querelle qui opposerait les anciens - qui seraient attachés à continuer "comme avant" et les modernes – qui voudraient "redonner une véritable identité au Festival en travaillant davantage sur l'aspect créatif " (?).
Le débat n’est pas là ; c’est tellement vrai, qu’Emmanuelle Eymard "et son équipe" ne nous ont toujours pas informé de leurs "propositions" et de leur "projet" pour 2021.
En réalité la vraie question est celle de la poursuite ou pas du contrat avec Christian Cappe, délégué général du Festival.
Là réside la césure au sein du Conseil d’administration. A la lecture des propos d’Emmanuelle Eymard sur le "prestataire", M. Cappe, a visiblement du souci à se faire...
Pour mémoire ce contrat a été signé pour deux éditions, (2020 et 2021) et il lie l’association et la société ICE France, représentée par son Président, Christian Cappe a qui il a été confié la préparation et la mise en œuvre de la programmation du Festival.
Nous sommes opposés à une rupture unilatérale et à n’importe quel prix du contrat en cours et nous l’avons fait savoir. Depuis que nous avons émis cette opinion, nous sommes clairement devenus indésirables et notre éviction en qualité d’administrateur est programmée.
Nous sommes des administrateurs bénévoles et notre seule préoccupation est d’œuvrer dans l’intérêt de l’Association, du Festival, du Territoire.
Nous proposons une solution, moins radicale, privilégiant le dialogue.
Nous avons simplement fait valoir trois arguments – en vain jusqu’à aujourd’hui - :
Le contrat court uniquement pour l’édition 2021. Pourquoi tant de précipitation ?
Nous estimons que l’association et le Festival ont besoin de stabilité et de sérénité pour organiser l’édition 2021 dans ces temps particuliers, et que l’on ne peut pas se payer le luxe de rechercher un nouveau prestataire au pied levé, ou si l’on en croit certains échos, d’en placer d’autres ;
Nous estimons aussi que rompre ce contrat, c’est exposer l’association à une procédure judiciaire et au paiement de dommages et intérêts qui pourraient être importants.
L’association n’a pas les moyens de cette politique. Son budget est très contraint
Elle est financée à hauteur de moitié de son budget par les collectivités territoriales (Mairie, Conseil Départemental, Région) et pour moitié par des mécènes publics et privés.
Les subventions des collectivités territoriales sont versées pour organiser le Festival et non pour éponger des dettes résultant de décisions contestées et hasardeuses ; Il s’agit d’argent public.
Nous ne pouvons nous permettre de perdre le soutien des collectivités territoriales et en particulier de la ville : le Festival est un événement majeur pour le territoire et c’est la ville qui en détient la propriété intellectuelle.
Dans ces conditions pourquoi prendre de tels risques ?"
Les signataires de la lettre ouverte :
- Danièle Ballion, Administratrice, Trésorière,
- Olivier Bordes, Administrateur,
- Lucien Espouy, Administrateur,
- Martine Roncelli Administratrice, Vice-Présidente,
- Patrick Rufo, Administrateur.