Festival TV de Luchon : Claude Coret, présidente 13 ans, Christian Miegeville, 2 ans, Emmanuelle Eymard, 1 an...
Vendredi, par un communiqué de presse, on apprenait que l’éphémère présidente de l’Association Festival TV Comminges-Pyrénées (AFTVCP), Emmanuelle Eymard, avait démissionnée, après un toute petite année de présidence, et qu’au cours du conseil d’administration, Christine Calvayrac avait été élue pour lui succéder (lire ici).
Ce nouveau rebondissement au sein du Festival TV de Luchon n’est certainement pas le signe le plus positif pour son avenir…
Après les 13 ans de présidence de Claude Coret, c’est Christian Miegeville qui lui avait succédé dans ce que certains avaient nommé un "coup d’Etat". Un nouveau président qui avait démissionné deux ans après pour raisons de santé. (Ce dernier avait été toutefois vice-président du Festival durant 15 ans). Emmanuelle Eymard avait alors été élue à la présidence, alors que la France vivait son premier confinement (lire ici).
Une nouvelle présidente issue du milieu du cinéma qui a donc jeté l’éponge, un an après son élection, pour des raisons personnelles et professionnelles…
Une démission "soudaine" si l’on s’en tient à l’entretien accordé par la présidente Emmanuelle Eymard sur le site internet de la ville de Luchon (lire ici) où elle dresse le bilan du dernier Festival TV qui s’est tenu en ligne…
"Ce projet numérique a été bien accueilli par le public mais aussi par la profession qui s’est félicitée du maintien de cette édition. Il était nécessaire que celle-ci existe. Il fallait occuper le terrain et rassembler le plus largement possible autour de cette édition numérique…"
Mais à aucun moment la présidente ne parle de sa future démission, alors que cet entretien a eu lieu au mois de mars…
"Cette 23ème édition du Festival des Créations Télévisuelles de Luchon est une victoire pour toute l’équipe du Festival. Place à présent à la préparation de la prochaine édition qui sera une fête de l’audiovisuel, plus vivante, dans la ville et dans les rues. Nous serons alors physiquement présents à Luchon, ce qui est essentiel pour nos partenaires dont la Mairie de Luchon, le Conseil départemental de la Haute-Garonne et la Région Occitanie…"
Pourquoi ne pas avoir profité de cet entretien avec le directeur de la communication de la ville de Luchon pour annoncer, ou laisser simplement entrevoir, qu'elle avait décidé de quitter le festival ?
Christine Calvayrac, la nouvelle présidente du Festival TV de Luchon, indique dans "La Dépêche" que les administrateurs avaient été avertis, quinze jours avant la tenue de l’assemblée générale de la démission d’Emmanuelle Eymard pour des raisons personnelles et professionnelles, cette dernière "travaillant sur un important projet…"
Réaction d'Eric Azémar, maire de Luchon (communiqué)
"La Mairie de Luchon vient d’apprendre le remplacement d’Emmanuelle Eymard à la Présidence de l’AFTVCP (Association en charge de l’organisation du Festival) et a pris acte de cette décision .
Propriétaire de la marque "Festival des Créations télévisuelles de Luchon", la mairie de Luchon va être extrêmement vigilante dans la future organisation, étant très attachée à cette manifestation qui fait partie de la réputation et de l’image de marque de Luchon.
Le Maire, Eric Azémar a récemment déclaré sa volonté de revenir aux fondamentaux qui ont fait la réussite de cet évènement :
"Le Festival TV de Luchon, événement majeur pour notre ville, a été créé pour promouvoir Luchon et la station de Superbagnères au cœur de la saison hivernale avant les vacances de février. La communication attachée aux films projetés et aux équipes de comédiens présentes donne un aperçu positif de Luchon, et permet une rencontre unique avec le Public. Au moment où la Mairie réfléchit à de nouveaux développements, le Festival doit et va aussi symboliser la relance économique de la Ville après la crise sanitaire que nous avons traversée. Nous devons travailler sur un projet rassembleur, utile pour l’emploi, culturellement indiscutable, aux réelles retombées économiques, organisé de manière professionnelle, et ce en totale adéquation avec l’image que nous souhaitons dégager."