Emeutes urbaines : 54 000 engins pyrotechniques découverts dans une supérette
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(Photo illustration)
Vendredi dernier, un impressionnant arsenal a été découvert dans une supérette située dans le quartier sensible de Planoise à Besançon, dans le Doubs. De plus, une camionnette appartenant au propriétaire a également été impliquée dans cette affaire.
La quantité d'explosifs saisie a stupéfié les autorités : pas moins de 54 000 fusées, mortiers d'artifices et pétards de différents calibres et classes étaient présents sur les lieux. Certains de ces objets sont destinés à la vente au grand public, tandis que d'autres sont réservés aux professionnels et nécessitent des autorisations spéciales et des compétences techniques particulières pour leur manipulation.
Yves Cellier, directeur départemental de la sécurité du Doubs, a déclaré à "France 3 Bourgogne-Franche-Comté" :
"Nous ne nous attendions pas à un tel arsenal. La découverte comprend des engins classés en 4e catégorie, ainsi que d'autres interdits aux moins de 18 ans."
Cette saisie a été réalisée dans le cadre d'un récent arrêté préfectoral interdisant l'achat et le transport d'articles pyrotechniques dans le Doubs jusqu'au mardi 4 juillet à 6 heures du matin, en raison des troubles urbains qui secouent le pays depuis le décès du jeune Nahel.
Une enquête a été ouverte pour déterminer comment ces engins pyrotechniques sont parvenus en France et si des infractions ont été commises.
Yves Cellier a souligné : "Nous sommes à proximité de la Suisse et de l'Allemagne, qui sont soumises à des législations et réglementations différentes. De plus, l'utilisation d'Internet facilite les approvisionnements non réglementés, ce qui rend le contrôle très difficile à l'échelle mondiale."
L'utilisation de mortiers d'artifice sans autorisation est passible d'une amende de 1.500 €, voire 3.000 € en cas de récidive. Depuis décembre 2021 et l'entrée en vigueur de la loi dite "Sécurité globale", les mortiers d'artifice d'un calibre supérieur à 30 mm sont considérés comme des armes par destination. Ainsi, une autorisation préfectorale est requise pour leur utilisation en toute légalité.
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