Kenya : jeûne mortel dans une secte évangélique, le bilan s'élève à 303 morts
Le "massacre de Shakahola" au Kenya a entraîné la mort de 303 personnes, victimes d'une secte évangélique prônant le jeûne extrême. Un évènement tragique qui a bouleversé le pays, en mettant en lumière les dangers réels de l'extrémisme religieux.
Le bilan tragique du "massacre de Shakahola", nom donné à une forêt au Kenya où se réunissait une secte évangélique prônant le jeûne extrême pour "rencontrer Jésus", continue de s'alourdir. Après la découverte de 19 nouveaux corps, le nombre de victimes atteint désormais 303. Cette affaire a suscité un vif émoi dans ce pays profondément religieux d'Afrique de l'Est. Le pasteur autoproclamé de cette secte, Paul Nthenge Mackenzie, est actuellement en détention depuis le 14 avril et va être poursuivi pour "terrorisme".
Un drame aux proportions alarmantes
Le "massacre de Shakahola" a été révélé au grand jour avec la découverte des premières victimes en avril dernier. Depuis lors, les recherches se sont intensifiées et ont abouti à la macabre découverte de 19 nouveaux corps, hier, mardi 13 juin. Ces événements tragiques ont profondément choqué la population kenyane, dont la foi religieuse occupe une place prépondérante dans la société.
La secte évangélique du jeûne extrême
Le groupe responsable de ces actes abominables était une secte évangélique qui prônait le jeûne extrême comme moyen de "rencontrer Jésus". Les fidèles de cette secte se réunissaient dans la forêt de Shakahola, située au Kenya, pour pratiquer des rituels de jeûne prolongés et se soumettre à des privations extrêmes. Cette idéologie extrémiste a conduit à une situation tragique, causant la perte de nombreuses vies innocentes.
Le pasteur autoproclamé derrière les barreaux
Paul Nthenge Mackenzie, le pasteur autoproclamé de cette secte, a été arrêté le 14 avril, au lendemain de la découverte des premières victimes. Actuellement en détention, il devra répondre de ses actes devant la justice kenyane. Les charges retenues contre lui incluent l'accusation de "terrorisme", compte tenu de la gravité des faits commis par la secte. L'enquête se poursuit pour déterminer les responsabilités individuelles et collectives dans cette affaire choquante.
Un pays sous le choc
Le Kenya, nation réputée pour sa religiosité et sa diversité religieuse, est profondément secoué par ce "massacre de Shakahola". Les autorités locales, les organisations religieuses et la société civile condamnent unanimement les pratiques extrémistes de cette secte évangélique et appellent à une réflexion sur les limites de la liberté religieuse. Des mesures de prévention et d'éducation sont également envisagées pour éviter de tels drames à l'avenir.