Topless à Aurillac : exhibition sexuelle pour une femme, normal pour un homme ?
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Samedi après-midi, un vibrant soutien s'est élevé dans les rues d'Aurillac, en faveur de Marina, une jeune femme qui fait face à des poursuites judiciaires pour s'être promenée seins nus au cœur de la ville, en marge du Festival de théâtre de rue.
Un millier de personnes, parmi lesquelles de nombreuses femmes arborant fièrement leur poitrine dénudée, a défilé dans les rues du chef-lieu du Cantal, dans une atmosphère joviale et pleine d'entrain, derrière une banderole proclamant "Aurillac topless, la police en PLS".
Arrivée devant le palais de justice, la foule s'est unie dans un applaudissement collectif, une forme de clapping, en signe de solidarité envers Marina. Cette dernière se trouve sous le coup d'une ordonnance pénale pour exhibition sexuelle après avoir arpenté les rues de la ville sans soutien-gorge mercredi dernier.
Vendredi, Marina a expliqué à la presse locale les raisons de son geste, invoquant une chaleur étouffante et un désir d'imiter "la moitié des hommes" présents ce jour-là, qui arboraient leurs torse nus. Après avoir refusé de se couvrir en réponse à la demande des policiers, elle avait été contrôlée par les forces de l'ordre.
Violence gratuite pour faire saliver l'extrême-droite ?
Face au tribunal, quelques manifestants, en grande partie masqués, ont manifesté leur désaccord en décrochant des drapeaux français devant le bâtiment judiciaire, certains d'entre eux les enflammant par la suite. D'autres ont profité de cette situation pour pénétrer à l'intérieur du bâtiment et endommager la salle des pas perdus.Un groupe composé d'une dizaine d'individus a également provoqué un début d'incendie qui a été rapidement circonscrit, d'après un communiqué de la préfecture qui a condamné fermement ces actes de vandalisme.
Après ces incidents, le calme est revenu, notamment suite aux discours prononcés par Frédéric Remy, le directeur artistique de l'association Éclat, organisatrice du festival de théâtre de rue, ainsi que par le maire de la ville, Pierre Mathonier.
Autant dire que cette violence gratuite (brûler des drapeaux français, tenter d'incendier un tribunal...) aura permis à l'extrême-droite, très active sur les réseaux sociaux, de dénigrer totalement cette manifestation de protestation...
Marina, la festivalière qui est poursuivie pour exhibition sexuelle, s'exprime. pic.twitter.com/qMYjZcaeR7
— Pauline Mareix (@PaulineMareix) August 26, 2023
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