17 octobre 1961 : il y a 60 ans, "Un crime d'Etat, couvert par un mensonge d'Etat !"
Ce samedi, pour la première fois de la Cinquième République, un président va participer à une cérémonie en hommage aux victimes du massacre du 17 octobre 1961.
Si nous faisons ce pas, c’est pour nous-même, pas pour des raisons de relation franco-algérienne
C'était le 17 octobre 1961, il y a soixante ans. En pleine guerre d'Algérie, des dizaines et des dizaines d'Algériens qui manifestaient pacifiquement à Paris, à l'appel du FLN, en faveur de l'indépendance de l'Algérie, ont été massacrés par les policiers sous les ordres du préfet Maurice Papon.
Un crime d'Etat, couvert par un mensonge d'Etat !
Un massacre sur lequel l'Etat français a coulé une chape de plomb pendant des décennies imposant aux médias et aux historiens une censure implacable !
Les archives disparaissaient, des photographies, films et documents sont saisis... Il y a eu systématiquement disparition de preuves de la part de l'Etat
Soixante ans plus tard, aucun policier, aucun responsable n'a eu à répondre de ses agissements !
Il est vrai que cette terrible journée a été, après la fin de la guerre d'indépendance de l'Algérie, 'portée disparue' comme effacée des mémoires
En 2012, dans un communiqué, François Hollande, président de la République, a évoqué ce massacre, mais sans parler de crime d'Etat :
Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l'indépendance ont été tus lors d'une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes
Samedi, pour la première fois, un président de la République va être présent pour commémorer ces massacres du 16 octobre 1961. Emmanuel Macron, à 15h30, se rendra sur le pont de Bezons, dans le Val d'Oise.
A lire sur Konbini :
- Pourquoi l'histoire a failli oublier le massacre des Algériens du 17 octobre 1961 (cliquez ici)